Article mis à jour le 7/02/24
La transmission d’entreprises en Hauts-de-France
En 2015, la CCI de région Hauts-de-France et la DREETS (ex DIRECCTE) publiaient leur première « Etude prospective sur le potentiel d’entreprises à transmettre à horizon de 5 ans ».
Mise à jour en 2017, 2019 et 2023, elle repose sur l’analyse des résultats de l’enquête annuelle de conjoncture de la CCI, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de l’ensemble des entreprises de la région.
2023 : une enquête est réalisée auprès des dirigeants ayant déclaré avoir un projet de transmission au cours de la période 2018-2021, afin de leur demander s’ils avaient effectivement cédé leur entreprise quelques années après.
Mais l’actualité socio-économique particulièrement intense de ces dernières années a mis les entreprises à rude épreuve (gilets jaunes, grèves de 2019, Covid-19 et guerre en Ukraine notamment).
L’enquête est donc complétée par un volet spécifique sur l’impact de ce contexte récent sur le marché de la transmission, du côté des cédants comme du côté repreneurs : les thématiques de la transition numérique et de l’impact environnemental de l’activité des entreprises ont également été abordées, afin de savoir dans quelle mesure elles impactent le marché de la transmission. Deux questionnaires sont ainsi rédigés et adaptés aux deux profils de répondants possibles, à savoir des cédants et des repreneurs.
L »enquête montre que 27% des projets déclarés ont abouti à une transmission d’entreprise. Cela signifie qu’environ 2 000 établissements seraient transmis chaque année dans la région.
Certains profils d’entreprises sont sur-représentés parmi les entreprises qui ont été transmises, comme par exemple celles qui disposent d’un savoir-unique (71% contre 58% en moyenne) ou encore celles qui ont un site internet (65% contre 54% en moyenne).
Par ailleurs, en terme de conjoncture, les évènements qui ont eu le plus d’impact négatif sur l’activité des entreprises à transmettre et sur les projets de reprise sont la crise sanitaire Covid-19 (56%) et la guerre en Ukraine (31%).
Tous les résultats de cette enquête (les éléments qui impactent le plus les succès ou échecs des transmission, les visions contrastées des cédants et des repreneurs sur la transition écologique et le digital, mais également les points négatifs d’une entreprise selon les repreneurs) sont présentés en détail dans l’étude ci-dessous.
Concrétisation de projets & facteurs de réussite / Janvier 2024
Etude prospective sur le potentiel d’entreprises à transmettre dans les Hauts-de-France à 5 ans / Février 2023
La majorité des projets de transmission concerne les secteurs du commerce et des services
La moitié des projets concerne des entreprises du commerce de détail (34%), de l’hôtellerie-restauration (17%) et des débits de boisson (4%). Le secteur des services est également fortement concerné, puisqu’il représente un projet sur trois (11% services aux entreprises, 6% services aux particuliers et 16% autres activités de services). Les secteurs de la sphère productive (industrie, BTP, commerce interentreprises et transport-logistique) représentent quant à eux 12% des projets, mais 31% des emplois concernés.
Le départ en retraite n’est pas la seule raison qui explique un projet de transmission
Pour 36% des dirigeants, le souhait de transmettre leur entreprise dans les 5 années à venir n’est pas lié à un prochain départ en retraite, mais à un changement d’activité professionnelle, à des raisons personnelles, ou bien encore à une volonté de ne plus être chef d’entreprise. Ce résultat est conforté par l’analyse de la répartition des projets selon l’âge du dirigeant, qui met en évidence que la moitié d’entre eux ont moins de 57 ans.
Les enjeux liés à l’âge du dirigeant diffèrent selon les secteurs
Dans certains secteurs d’activité, la part des dirigeants qui déclarent avoir le projet de transmettre leur entreprise dans les 5 années à venir est très inférieure à la part des dirigeants de 57 ans et plus dans ce même secteur. C’est le cas dans l’industrie, où 17% des dirigeants ont un projet de transmission, alors que 45% des chefs d’entreprises de ce secteur ont 57 ans ou plus. C’est également le cas dans le commerce interentreprises, dans les « autres activités de services » et dans le transport-logistique.
A l’inverse, dans d’autres secteurs comme l’hôtellerie-restauration ou les débits de boisson, la part des dirigeants de 57 ans et plus se situe dans la moyenne (respectivement 20% et 29%), mais celle des dirigeants ayant un projet de transmission est très élevée (respectivement 38% et 45%).
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