Depuis une vingtaine d’années, la Démarche Qualité Commerce permet aux commerçants de la région de se différencier mais aussi de se remettre en question.
‘Pour moi, l’atout numéro 1, c’est le gage de différenciation dans un marché concurrentiel. Un label qualité, ça permet de se démarquer de ses concurrents, notamment des franchises qui bénéficient d’importants moyens de communication’.
Pour Delphine Mourette, directrice du pôle commerce et tourisme à la CCI Amiens-Picardie et coordinatrice régionale de la ligne commerce, le label Qualité Commerce, qui distingue les commerçants et restaurateurs, ne peut être que bénéfique. Gage de confiance et de crédibilité, on va plus facilement vers un commerçant qui affiche un label que chez celui qui n’en a pas. Le label peut aussi rassurer les partenaires commerciaux, permettre à l’entreprise de toucher de nouveaux segments de clientèle sensible aux enjeux sociaux et environnementaux voire aider au recrutement ou fidéliser les collaborateurs dans un sentiment d’appartenance.
‘L’un des autres atouts du label, c’est la mise en avant : plaque sur vitrine, communiqué de presse de la CCI avec des articles qui génèrent du flux de clientèle, cérémonie officielle de remise…’
Reste que le label Qualité Commerce ne s’obtient pas en un claquement de doigts
A travers un audit, une centaine de points sont étudiés, de l’accueil du client à l’affichage des horaires, en passant par l’approche commerciale, l’agencement du magasin, la communication digitale… Le commerçant travaille les points à améliorer, qui sont validés ensuite ou non, notamment par le passage d’un client mystère. Pour être labellisé, un commerce doit dépasser les 80% sur cette évaluation des critères. ‘En général, en pré-audit, nous sommes à 50-60%’, indique Delphine Mourette.
Cet accompagnement de 28h peut durer jusqu’à trois mois. Il n’est donc pas trop tard pour se faire labelliser pour les Jeux Olympiques par exemple, même si la démarche doit aller bien au-delà d’un événement particulier.
‘La démarche Qualité Commerce incite à s’améliorer pour la suite, à se remettre en question, notamment sur les questions de transition numérique‘, ajoute la directrice, confirmant l’avis de quelques récents labellisés.
L’accompagnement, si le commerçant n’a pas déjà bénéficié de «booster», est gratuit, entièrement financé par le Conseil régional Hauts-de-France. Si c’est un deuxième booster, il faudra débourser 150 euros, sachant que la valeur réelle de l’opération est de 1200 euros hors taxe.
‘On a tout à y gagner’, assure Delphine Mourette.