Cumuler une activité indépendante avec un emploi salarié

Avant de mettre tous ses œufs dans le même panier, la tentation est grande de créer son entreprise tout en poursuivant son travail salarié, dans l’optique de tester sa future activité. Revue des détails que tout néo-entrepreneur doit connaître avant de se lancer. Tout d’abord, une définition qui mérite d’être rappelée : vous devenez aux yeux des administrations un polyactif, à partir du moment où vous exercez simultanément une activité indépendante et une activité salariée.

Impôts : si votre activité indépendante vous rapporte de l’argent, il est fort probable que le bénéfice s’additionnera à vos autres revenus

Les revenus salariés bénéficient d’un abattement forfaitaire (si vous ne déclarez pas en frais réels) dans la case Traitements et salaires. Les revenus provenant de l’activité indépendante seront, selon leur nature (industriels et commerciaux comme l’achat revente ou non commerciaux comme des prestations intellectuelles par exemple) à déclarer dans la case BIC ou BNC (bénéfices industriels et commerciaux ou bénéfices non commerciaux).

A noter

Le régime de la micro-entreprise (ex auto-entreprise) permet, grâce à un système d’abattement forfaitaire et une comptabilité allégée, de « tester » une activité, tant qu’elle ne dépasse pas certains seuils de revenus. A long terme, mieux vaut basculer sur un régime de société.

Social : depuis janvier 2020, la Sécurité sociale pour les indépendants est intégrée au régime général de la Sécurité sociale

Travailleur indépendant et salarié relèvent tous deux du régime général. Vous continuez à cotiser auprès de l’URSSAF de votre région. La Caisse d’assurance maladie de votre lieu de résidence se charge de vos frais de santé. Lors de la création de l’activité, il est tout de même nécessaire de préciser l’activité principale : elle détermine notamment le régime de protection sociale qui va gérer votre assurance vieillesse.

Dans tous les cas, vous disposez d’un droit d’option vous permettant de choisir le régime dont relève votre autre activité professionnelle, pour la prise en charge de vos frais de santé.

Bon à savoir

Certaines prestations spécifiques aux travailleurs indépendants continueront à l’être, comme le régime de retraite complémentaire ou le montant des cotisations. Par contre, en cas d’arrêt de travail, les indépendants peuvent obtenir un revenu de remplacement sur la totalité de leurs revenus (après un délai de carence de trois jours), s’ils justifient de douze mois d’affiliation continue dans cette activité.

Chômage : depuis le 1er novembre 2019, les travailleurs indépendants qui ont involontairement perdu leur activité peuvent bénéficier d’un revenu de remplacement 

L’allocation des travailleurs indépendants (ATI). Cette allocation est conditionnée à certaines conditions et limitée dans son montant et sa durée.

En cas de cessation d’activité (seulement en cas de liquidation ou redressement), vous pouvez bénéficier de l’assurance chômage si l’activité non salariée a duré deux ans dans une seule et même entreprise et que votre revenu a atteint 10.000 euros par an au cours de deux dernières années. Vous devez être en recherche active d’emploi et disposer de ressources personnelles inférieures au montant du RSA pour une personne seule. Vous pourrez alors bénéficier d’une allocation de 800 € par mois pendant 182 jours (6 mois environ) à partir de la date de l’inscription à Pôle emploi.

Retraite : l’interlocuteur devient la caisse d’assurance retraite de votre lieu de résidence

Depuis le 1er juillet 2017 et la mise en place la liquidation unique des retraites de base (LURA), les retraites, pour les assurés nés à partir de 1953 qui ont cotisé successivement, alternativement, ou simultanément à différents régimes, sont calculées comme si l’assuré avait relevé d’un seul régime de retraite. Sont pris en compte l’ensemble des revenus et l’ensemble des trimestres validés (toujours avec un maximum de 4 par an).

Cas particuliers des SAS-SASU ou SARL.

Le gérant minoritaire ou dirigeant d’une SAS n’aura aucune charge sociale à payer concernant sa fonction mais ne sera pas couvert non plus. Le gérant majoritaire d’une SARL devra obligatoirement s’affilier au Régime social des indépendants (RSI).

Vous souhaitez rester salarié en CDI tout en créant une activité indépendant à côté et devenir chef d’entreprise ? La CCI Hauts-de-France vous accompagne pour toutes les étapes, qu’il s’agisse de vous mettre à jour sur l’actualité de l’entreprenariat comme du montage d’un business en nom propre ou en franchise. En fonction de votre statut et de votre situation, votre conseiller en création et développement d’entreprise saura être le guide qu’il vous faut dans votre projet

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